Eléa CHAMEROIS – Mobilité d’études à Malmö (Suède)

  • Bachelor GESAI 2e année ALT,International,
  • Paris

1. Pourquoi as-tu eu envie d’effectuer une mobilité ?

J’ai été élevée dans une famille où la découverte de nouvelles cultures et la rencontre de nouvelles personnes sont primordiales. J’estime que partir à l’étranger durant ses premières années de la vingtaine devrait être un passage obligatoire. J’en ai donc fait une réalité. Mon père étant suédois, j’ai toujours été attirée par le pays. De plus, j’apportais une attention très particulière à l’amélioration de mon niveau en anglais.

 

2. Comment as-tu trouvé la vie universitaire ?

La vie universitaire suédoise diffère de celle en France. La Suède encourage plutôt la participation orale. 

Le campus regroupe 4 bâtiments :

  • 3 bâtiments d’enseignement dans lesquels se déroulent les cours
  • 1 bâtiment pour le personnel 

Tous ces bâtiments se trouvent à proximité les uns des autres.

La Suède encourage également très fortement la vie associative. En début d’année, le campus organise une journée portes ouvertes pour trouver une ou plusieurs associations auxquelles adhérer.

 

3. Comment s’est passée la semaine d’intégration lors de ton arrivée ?

De par mon expérience, j’ai pu constater qu’il est très important d’assister à la semaine d’intégration qui se déroule à la fin du mois d’août. Visites de la ville, barbecues, soirées étudiantes sont organisés pour les étudiants Erasmus. C’est à ce moment que toutes les rencontres se font. C’est un très bon moment à passer !

 

4. As-tu trouvé les cours pertinents et en accord avec tes projets professionnels ?

J’ai suivi un module s’intitulant « Le logement au XXIe siècle ». Les cours ont été très enrichissants et m’ont permis d’acquérir un œil nouveau en évoquant l’immobilier à l’étranger. Nous avons abordé les problèmes de surpopulation, le système de logement en Suède et à l’international, les inégalités, etc.

A chaque fin de module, nous avions une dissertation à faire d’environ 1 page et demi. Les partiels se sont déroulés début janvier, toujours sous forme de dissertation, cette fois-ci d’une quinzaine de pages.

5. As-tu trouvé facilement un logement ? Où étais-tu logée ?

La principale règle pour trouver un logement est de s’y prendre à l’avance. Cela vous évitera du stress inutile. En amont de votre recherche de logement, il vous faut réfléchir au type de logement dans lequel vous souhaitez vivre. Résidence universitaire, en famille d’accueil, en colocation, seul, ce choix est déterminant.

Pour ma part, je me suis retrouvée dans une famille très bienveillante. Expérience que je conseille car, s’il y a une bonne entente, la famille peut parfois vous intégrer à ses sorties. Le loyer en Suède, de manière générale, n’excède pas les 500€, il peut varier entre 350€ et 500€. Pour trouver mon logement, je me suis inscrite sur le site Blocket.

 

6. As-tu bénéficié d’une aide financière pour cette mobilité ?

J’ai bénéficié de la bourse Erasmus qui est assez conséquente. 70% de la bourse est versée au début de la mobilité, et les 30% restants sont versés à la fin. Cet argent, s’il est bien géré, peut couvrir votre nourriture, ainsi que les soirées et les activités extra scolaires. Je vous conseille donc de mettre de l’argent de côté avant de partir, il sera forcément utilisé durant votre échange.

 

7. Quel est ton budget mensuel pour couvrir toutes les dépenses ?

Estimation de mon budget mensuel :

  • Courses : autour de 50€ par semaine, soit entre 200 et 250€ par mois
  • Logement : entre 400 et 500€ par mois
  • Extras : autour de 200€ par mois
  • Soit un total de 850€

 

8. As-tu été dépaysée ? T’es-tu facilement adaptée à la culture du pays ?

Je ne vais pas vous cacher que le début a été difficile. C’était la première fois que j’étais détachée aussi longtemps de la France, de ma famille, de mes amis. Le premier mois, la barrière de la langue était bien présente, mais avec du temps et de l’entraînement, on ne se rend même pas compte que l’on s’améliore. Le mode de vie est relativement similaire à celui de la France. Ça reste un pays européen. Mais je dois dire qu’il y règne une atmosphère beaucoup plus bienveillante, calme et reposante. Cela est sûrement dû à la proximité avec la mer et aux sourires chaleureux que l’on peut croiser. Vous aurez également du temps libre, alors engagez-vous dans une association, pratiquez du sport, allez-vous promener. Ces pratiques sont très courantes chez les Suédois.

 

9. Peux-tu nous raconter une anecdote sur ton échange ?

L’une des pratiques la plus courante est le Sauna, mais pas n’importe lequel. Celui de Malmö est situé au-dessus de la mer, sur un ponton. Avec sur la gauche une vue imprenable sur l’eau et les subtils contours de Copenhague, puis sur la droite le nouveau quartier de Malmö avec son imposante Turning Torso. Si la météo et les horaires le permettent, vous pouvez vous retrouver devant un magnifique coucher de soleil. Les Suédois ont l’habitude de se prélasser dénudés dans le Sauna. Il ne faut pas se laisser surprendre, les Suédois ne sont pas pudiques. Après une quinzaine de minute dans le Sauna, ils plongent directement dans la mer. Leur corps est donc plus résistant au froid. Je peux concevoir que cette pratique peut paraitre déstabilisante, mais elle apporte une telle sensation de plaisir qu’il est difficile de ne pas vouloir revenir.

 

10. Que t’a apporté la mobilité dans ton parcours professionnel et personnel ?

Je dirais que le changement principal se trouve dans le fait d’être plus autonome. On apprend à se débrouiller seul, à penser par soi-même sans dépendre de sa famille et de ses amis en France. J’ai également une meilleure aisance à l’oral qui me sert notamment pendant le stage. Une peur réduite de l’inconnu, que ce soit des lieux ou des personnes, je suis maintenant moins affectée par le regard des autres.

 

11. Quels conseils donnerais-tu aux étudiants partant en mobilité à l’université de Malmö ?

OSER. Les personnes que vous rencontrerez en Erasmus, vous ne les verrez sûrement qu’une fois dans votre vie. Alors, apprenez à vous débarrasser du regard des autres, n’ayez pas peur de faire tout ce qui vous passe par la tête. Si vous ne le faites pas maintenant, vous ne le ferez certainement jamais.