Olivier TAMUR – Mobilité d’études à Ankara (Turquie)

1. Pourquoi as-tu eu envie d’effectuer une mobilité ? Et pourquoi à Ankara ?

J’ai décidé de faire une mobilité Erasmus à Ankara car c’était pour moi une opportunité de voyager et de prendre un peu de recul sur la vie active. J’avais déjà visité pas mal de villes en Turquie. Je voulais voir comment cela se passait dans le centre des affaires qu’est Ankara.

 

2. Comment as-tu trouvé la vie universitaire ?

Avant mon arrivée à Ankara, j’ai intégré un groupe Whatsapp. Il y avait une centaine d’étudiants, alors on pouvait déjà communiquer avant d’arriver. Le campus dans lequel j’étais, a été créé il n’y a pas très longtemps donc j’étais le seul étudiant Erasmus, mais dans le campus principal, il y avait beaucoup plus de monde. Il y avait d’autres étudiants Erasmus, il y avait des activités, il y avait une piscine olympique, des endroits pour se restaurer, etc. La vie étudiante est plutôt active à Ankara et je ne m’y attendais pas forcément, mais j’ai été agréablement surpris.

 

3. Comment s’est passée ta semaine d’intégration lors de ton arrivée ?

Dès le premier jour, nous avons été accueillis par les étudiants de ESN, des étudiants volontaires de l’université d’Ankara, qui nous ont organisé une semaine dans laquelle on avait des visites de musées, des sorties dans des bars, des dîners, des rencontres, etc. On a été directement mis dans le bain et cela m’a permis de m’intégrer plus facilement dans cette ville et de faire des rencontres.

 

4. As-tu trouvé les cours que tu as suivi pertinents et en accord avec tes projets professionnels ?

J’ai trouvé que les cours étaient intéressants, même si les systèmes immobiliers turc et français présentent beaucoup de divergences. J’ai trouvé intéressant de voir les points communs et les différences sur les problématiques du logement en Turquie.

 

5. As-tu facilement trouvé un logement ? Où étais-tu logé ?

J’ai fait l’erreur de m’y prendre tard pour le logement. Une fois sur place, je me suis rendu compte que les logements qui restaient, étaient assez vétustes, donc j’ai logé dans un hôtel pendant toute la période. Mais l’avantage, c’est que l’on a un pouvoir d’achat assez important en tant que Français, car 1 euro équivaut à 20 livres turcs. L’hôtel était un choix plus intéressant et plus judicieux pour moi.

 

6. As-tu bénéficié d’une aide financière pour cette mobilité ?

J’ai bénéficié de la bourse Erasmus, de l’aide de mobilité de l’OPCO, comme mon entreprise y est rattachée. Cela m’a beaucoup aidé.

 

 

7. Quel était ton budget mensuel pour couvrir toutes les dépenses ?

Mon budget moyen avec toutes les dépenses, logement, etc., était d’environ 1 000 euros.

 

8. As-tu été dépaysé ? T’es-tu facilement adapté à la culture du pays ?

Je n’ai pas été totalement dépaysé comme j’ai des origines turques. Mais le fait d’arriver dans une ville que je ne connaissais pas, avec uniquement des étudiants étrangers, m’a quand même provoqué un dépaysement. Auparavant, j’allais en Turquie uniquement pour des vacances, et cette fois-ci, c’était pour une période prolongée de 4 mois. Même si je faisais des allers-retours en France, cela crée quand même un dépaysement, dans le sens où je n’ai pas parlé français pendant plusieurs mois. J’ai été amené à parler anglais avec les autres étudiants, à parler turc plus couramment. Je trouve que c’est une bonne chose car cela permet de créer du recul sur la vie active et de découvrir autre chose.

 

9. Que t’a apporté la mobilité dans ton parcours professionnel et personnel ?

La mobilité m’a apporté beaucoup au niveau personnel dans le sens où j’ai rencontré du monde et cela m’a permis d’être beaucoup plus autonome dans pleins de domaines. D’un point de vue professionnel, cela m’a apporté dans les échanges que j’ai pu avoir avec les différents entrepreneurs que j’ai pu rencontrer, ou même les professeurs. Cela m’a permis d’avoir une plus grande vision sur le monde de l’immobilier, en particulier sur l’immobilier en Turquie.

 

10. Est-ce que l’on peut facilement se débrouiller là-bas avec l’anglais ?

On peut se débrouiller avec l’anglais, il n’y a pas de soucis, même si le niveau en anglais n’est pas aussi bon que dans les pays européens, on peut se débrouiller et les commerçants, etc., ont tous les bases. Maintenant, avec les applications que l’on a pour se déplacer, pour manger, etc., tout est en anglais, même en Turquie. J’ai aussi vu beaucoup d’étudiants Erasmus qui ont pris des cours de turc, proposés par Erasmus gratuitement, et qui ont eu les bases très vite, donc vous pouvez même essayer d’apprendre le turc. Mais même si vous parlez uniquement l’anglais, je pense que vous pouvez vous débrouiller très facilement en Turquie.

 

11. Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux étudiants partant en mobilité à Ankara ?

Premièrement, je vous conseillerais de ne pas vous prendre à la dernière minute pour trouver un logement. J’avais quand même l’avantage de parler turc, donc ça m’a facilité dans mes démarches. Ankara est une ville étudiante, il n’y a pas tellement de logements vacants.

Ensuite, je dirais, comme un peu partout dans le monde, de faire attention aux arnaques. Par rapport à d’autres villes en Turquie, on est en effet moins amenés à se faire arnaquer, parce qu’on a une certaine sécurité. Les commerçants, etc. craignent un peu que vous soyez fils d’un député ou autre, donc ils ne vont pas essayer de vous arnaquer mais il faut quand même faire attention.

Une dernière chose, je vous conseillerais également que dès que vous arrivez, de prendre un abonnement pour les transports publics. Cela ne sert à rien de louer une voiture ou même de prendre un taxi le soir. Les transports publics sont assez développés là-bas. L’abonnement mensuel pour prendre les transports publics est de 2 euros, donc c’est vraiment une bonne affaire. Cela permet de se déplacer où l’on veut dans la ville à moindre coût.

 

12. Un dernier mot ?

Si vous avez l’opportunité de partir en Erasmus, que ce soit en Turquie ou ailleurs, n’hésitez pas, c’est la seule fois de votre vie où vous pourrez être libre pendant un semestre ou deux, où vous pourrez voyager, découvrir de nouvelles personnes, sans être vraiment contraints par la vie professionnelle ou scolaire, donc si vous avez l’opportunité, n’hésitez pas et foncez !