IMMOBILIER | Un secteur diversifié qui a résisté à la crise sanitaire
Secteur diversifié et complexe de par la variété des métiers qui le composent, l’immobilier a su résister à la crise sanitaire. En témoigne ce chiffre-clef : 18%, qui correspond à la part du PIB national que représente l’activité immobilière en France en 2022 (transaction, gestion, promotion et construction de bâtiments).
Un secteur très diversifié avec des métiers variés
Les statistiques INSEE (2023) regroupent sous ce total un secteur très diversifié, regroupant une trentaine de métiers différents, mais dont la part dans la main d’œuvre en France est finalement réduite. En effet l’immobilier rassemble entre 390 et 590 000 emplois ETP, soit de 1,5 à 2,3% du total des emplois, selon que l’on considère au sens strict la transaction, gestion et l’expertise, ou que l’on y ajoute dans une acception plus large la promotion / construction de bâtiments.
Un secteur dont l’intensité capitalistique est croissante
Cependant, la contribution de l’immobilier au PIB national est bien plus importante en proportion puisqu’elle représente de 12,5 à 18% respectivement selon les mêmes critères. Cet écart prouve l’intensité capitalistique croissante du secteur et son intégration poussée au secteur financier puisque l’immobilier a doublé en part de PIB depuis un demi-siècle. Il fait ainsi partie des activités ayant le mieux résisté à la crise sanitaire – mais un peu moins au durcissement actuel de l’accès au crédit, tout comme il a été profondément marqué par la crise financière de 2008. L’activité montre enfin la croissance des réseaux de mandataires et de l’activité de marchands de biens, lorsque la construction marque plus le pas et que la promotion est la plus fragilisée par le contexte actuel.
Ce premier exercice de définition du secteur immobilier constitue ainsi l’élément fondamental pour comprendre les tendances et la transformation en cours de son activité.
Article rédigé par Samuel DEPRAZ, Directeur de la Recherche – ESPI